Mad-Dog in Fantasy Word : Episode 09 - En finir avec 1987

Vous avez vu ? Lorsque j'ai commencé cette chronique, j'ai fait une chronique pour l'année 1986, et je pensais en faire deux pour l'année 1987. Or, plus ça va, plus je creuse les années, et plus, je vois que j'ai oublié des jeux en 1986 (tant pis pour eux) et je vois qu'il y a des jeux que j'ai complètement oublié en 1987. Je vais faire donc une chronique « en vrac » pour parler de 1987 : non-traduit, trop longs, trop durs (ou trop pourris) voici les jeux auquel j'ai à peine touché.

Episode 9 : 1987 – Les laissées de coté :

1) Megami Tensei :

Cette saga, dont les ramifications se poursuivent toujours (Devil Story, manga de la série et surtout "Persona") a vu son premier jeu sortir sur Nes. A l’époque, Nemco était producteur et le jeu était une adaptation d’un roman. Il s’agit donc, du premier RPG se passant dans un monde contemporain.

Bon, après, j’y ai pas joué, étant donné qu’il est tout en japonais et que j’ai trouvé de traduction nulle part.

Dommage qu'il faille attendre "Shin Megami Tensei" sur SNES pour trouver un début de traduction de cette saga

2) Parenthèse Nethack :

Sinon, cette année là est sortit aussi Nethack, un jeu à la ''rogue." C'est une sorte de Porte / Monstre / Tresor, développé collectivement via des pc en réseaux (d'où le « net. ») Le jeu, lie texte et image, et est très dur. Mais dur, dans le sens « n'y pense même pas ». Déjà, les concepteurs ont pensés à tout comme dans Dungeon Master, il faut se nourrir, boire, dormir  (le b.a -ba) mais il existe des joyeusetés comme différentes sortes de poisons différent, des échanges de monnaies, des statistiques particulières, etc.... Les cartes sont aléatoires, les personnages meurt pour de bons (si vous arrivez à le retrouver, il sera un fantome) et wikipédia, indique « qu'Il y a peu de cas de joueurs ayant fini le jeu en moins d'un an, même en consultant les aides de jeu. »

Encore plus dingue, les programmateurs ont fournis un jeu pouvant se jouer en ACII

Etant donné que le jeu, en source libre, a connu bien des remaniements au fur et à mesure des années, notamment graphique, puis  incluant l'horloge de votre pc pour gérer le jour et la nuit, etc... De plus, il a été adapté sur de nombreuses plateformes (une DS, un téléphone portable, etc...)

Bref, je vous parle d'un jeu que je n'ai pas testé, et en me basant totalement sur sa fiche Wikipédia. Non, parce que j'ai pas envie de commencer à y jouer... si c'est pour en parler dans 3 ans.

Si ça vous tente, le jeu est totalement gratuit ici !

3) Ultima III sur NES :

La saga Ultima n'a pas attendu la NES pour commencer. Le premier est sortit en 1981, le second en 1982 et le n°3 en 1983, le n°4 en 1985 et le n°5 en 1989.

Sur NES, la Saga commencera par le n°3 : Ultima III : Exodus (en 1987 au japon, 1989 aux USA) n°IV : Quest For The Avatar, sortira en 1989 au Japon et en 1991 aux USA, et le n°V ne sortira qu'en 1993 aux USA. Et evidemment, pour faire chier son monde, ils n'ont pas mis de numérotation sur la boite, ce qui fait que bien des gens parlent d'Ultima I pour parler de Ultima n°III. Et qu'une fois que tu veux resituer ça dans la chronologie des jeux sur Console, bah, tu te prend un mal de crane, carabiné.

Bon, là encore ça doit être un excellent jeu, mais dois-je vraiment vous en parler en détail ? Parce que si je m'engouffre sur Ultima III, celui-ci ferme une trilogie... donc, il faut que je vous parle des deux précédants. Et du N°IV vu qu'il était déjà sorti en 1987. Et puis, je me tape toute la saga Ultima, il faut aussi que je vous parle des autres jeux de la même époque, sortis sur les ordinateurs et micro-ordinateurs de l'époque : Bard Tales, Wizardry, Rogue, etc... Et dans ce cas là, autant reprendre ma chronique à zero et repartir en 1974 pour vous parler de DND sur PLATO. Bref, on en aura pas fini, et lorsque j'aurai fini cette chronique, j'aurai une barbe de 5 mètres de long.

Du coup, j'ai testé vite fait Ultima III quelques heures, et voici mon avis.

Pour l'enregistrement du jeu, Nintendo à décidé de reprendre le même design que Zelda.

La musique de selection des personnages a des accents de « Je suis Libertine » de Mylène Farmer. Ca fait un choc.

Ensuite, il faut, comme dans les jeux de roles, créer son propre personnage, en lui attribuant différentes statistiques... en tout vous pouvez faire jusqu'à 20 personnages si ça vous chante (mais vous n'en controlerez que 4, hein...). Fort heureusement, vous pouvez laisser faire l'ordi à votre place.

Ho, encore un puissssant magicien à détruire ? Chic.

En gros, vous faites 4 personnages, et ils doivent battre le démon Exodus (quoi, encore un méchant mage noir ?) Bon, dit comme ça, ça fait cliché, mais sur Wikipédia, on te révèle que l'histoire est bien plus construite que ça.

Niveau graphisme, on a vu mieux sur NES... et encore, par rapport aux graphismes de l'original de 1983, il y a eu un sacré relooking.

On sent que ce jeu a inspiré de nombreux autres, en particulier Dragon Quest et Final Fantasy : 4 personnages, un systeme de discussion sous forme de fenêtres qui s'ouvrent, des personnages qui commencent avec des dagues et quelques vêtements, et un système tellement peu intuitif qu'il marque même l'option « Climb » pour escalader des échelles. Les musiques sont simples mais très agréables, et biensûr, créé pour le remake.

Votre druide est un « Bobit » tiens, c'est bizare, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ?

Chose qui m'a paru un bug, c'est l'affichage de cases noires à certains endroits.... avant de m'apercevoir qu'il s'agit en fait de la perception de vos personnages, qui ne peuvent pas voir au dela d'un mur, ou en dehors d'un certain point. Une bonne idée qui permet à la machine d'éviter d'afficher trop de chose à l'écran et de laguer.

Mon dieu, le palais est envahi par des carrés noirs.

Les combats sont très particuliers, mais je viens de comprendre d'où venait l'inspiration de certains jeux. D'une part, nous avons, des ennemis qui avancent vers vous sur la carte, que vous pouvez évitez ou pas. (Comme dans Zelda II.)

D'autre part, une fois les monstres combattu, vous êtes dans un plan de combat (Comme dans Final Fantasy... où vous combattez plusieurs monstres qui avancent vers vous. A vous de positionner les personnages en fonction du monstre où des coups qu'ils peuvent se prendre.... (Comme dans ce qu'on appellera les Tacticals RPG)

Par contre, si les hotels ne servent qu'à sauvegarder (Comme dans Might & Magic) pour que ses personnages regagnent de la vie, c'est très simple... il suffit de marcher avec votre magicien... il gagnera autant de points de vie qu'il marche. Par contre, il faut les faire manger de temps en temps sinon ils meurent de faim. Autant dire que ça demande une gymnastique un peu galère au début pour jongler entre "vie" et "appetit".

C'est du joli. Et elle parle à un prêtre en plus.

Le jeu est sympathique, mais rapidement lassant, avec les défauts de l'époque : vous faites 2 pas dehors, vous butez des monstres, vous repartez vous nourrir, vous sortez, battez des monstres, heal, nourriture... blabla. Comptez pas que ça aille plus vite en gagnant de l'expérience... ça ne changera que la longueur de votre barre de vie. Sur Wikipédia, on apprend que c'est le premiers jeux où les labyrinthes sont pensés et réfléchis. Dit comme ça, ça semble évident y compris si on se replace dans le contexte des jeux sortit en 1987, mais avant 1983, les labyrinthes ressemblaient à des murs posés aléatoirement par la machine. Ceci dit, j'ai toujours pas réussi à y rentrer, étant donné qu'il y fait noir et que j'ai pas trouvé le sort ou l'objet permettant d'éclairer mes pas.

Quelque chose me dit que cette phrase n'est présente QUE dans la version NES.

Ce que j'ai appris en lisant Wikipédia, que sur la fin du jeu, le boss, Exodus est en réalité impossible à battre, à moins d'avoir déchiffré un certains nombres d'indices laissés à droite et à gauche dans le jeux. Si vous arriviez à finir ce jeu, le numéro de téléphone de la compagnie s'affichait et vous étiez invité à appeler le créateur du jeu, Richard Garriot, pour qu'il vous envoit un certificat de gagnant. Autant dire qu'à l'époque, les jeux étaient peu distribués et difficile à finir. (C'est clair que c'est pas avec Final Fantasy XIII que ça risque d'arriver.)

Bref, un petit retour en arrière qui n'est pas négligeable pour cette chronique. Non contrairement à ce que certains ont cru lire, je ne situe pas la naissance des RPG à Legend of Zelda / Dragon Quest.

4) Les chevaliers du Zodiaque, La légende d'Or :

Là, encore, j'ai paaaaas envie d'y jouer. Surtout en partie parce que le Joueur du grenier a fait une superbe vidéo, qui ne me donne surtout pas envie d'y jouer. Et puis, il en parle mieux que je ne pourrais le faire.

En gros, il s'agit de l'adaptation des chevaliers du zodiaque dans un RPG assez bancal, où l'on doit faire des batailles avec des points de cosmos, et frapper des mecs pour gagner des points d'expériences.

Ce jeu aurait très bien pu tourner sur une Atari.

Deux faits sur ce jeux : d'une part, c'est l'un des rares jeux à avoir été proposé directement du Japon pour arriver en Europe. L'éditeur, Bandaï, ne l'ayant jamais fait passer par les USA.

D'autres part, parce que le RPG deviendra pour les éditeurs de produits dérivés de manga et de comics book, le bon moyen de faire une adaptation de mangas en jeux vidéos. Au lieu de se faire chier à faire des adaptations en jeux de plateformes comme le feront les américains pour leurs produits dérivés. Après tout, le RPG permet de raconter une histoire, et ça, c'est tout benef. Tant pis si le système de jeu est bancal, et la stratégie complètement foireuse, et qu'on est plutot dans un A-RPG avec des bastons foireuses... l'important, c'est de faire de la licence. La porte s'ouvre, et quelques adaptations (Capitaine Tsubasa, puis Dragon Ball, puis tout le marché de l'animation) vont ouvrir le marché sur un grand nawak de jeux à mi-chemin entre l'ovni et le foutage de gueule.

Bandaï, je vous hais !!

En cadeau bonus, la notation du jeu, lorsqu'il est sortit en 1990, par le magazine Console + n°3, dont vous pouvez retrouver l'intégralité du scan sur le Genial site d'Abandonware-magazine.

On remarquera déjà qu'à l'époque, ça notait large.

Conclusion : L’année 1987 :

Nous avons donc, pour l’époque, la sortie de 4 nouvelles sagas (Final Fantasy, Megami Tensei, Phantasy Star, Might & Magic) et de 2 suites (Zelda, Dragon Quest) dont les suites ont perdurées encore jusqu’à notre époque. 20 ans !! Ys et Dungeon Master, eux, par contre, sont des franchises un peu mortes, mais qui on contribuée à l’évolution du jeux vidéo à leur niveau.

On peut aussi excuser quelques jeux qui n'ont pas perdurés, comme Scheherazade (trop brouillon, malgrè un succes d'estime) ou Deadly Towers.

En terme d’inventivité, on aura donc l’invention : du gameplay à la final fantasy (malgré quelques bugs) du RPG non médieval-fantastique (Phantasy Star, Megami Tensei) du couloir en fausse 3D sur console (Phantasy Star) de l’intuitivité des actions (Ys) poussé la complexité des RPG sur ordinateur vers ses limites (on fera pire plus tard… mais pas immédiatement) inventé les premiers monstres ayant un semblant de déplacement (Dungeon Master) et fait de nombreuses innovations dans le genre du « Dungeon Crawler. » C'est aussi la naissance hélas des mauvaises adaptations de dessins animés en un RPG brouillon reprenant une partie de l'histoire mais un système de jeux naze. (Saint Seya)

Petite note pour ceux qui me suivent :

Normalement, je devrais passer immédiatement à 1988, mais je vais faire une pause, j'ai encore 7 jeux à tester, et ça me prends BEAUCOUP de temps, étant donné que je dois les finir jusqu'au bout et que c'est le genre de jeux fait pour durer plusieurs mois.

En attendant que je finisse de tout tester, je vous proposerais peut-être de temps en temps des chroniques décalées sur les jeux vidéos de la fin des 80's. (Et notamment les magazines de jeux vidéos.)

" Pour ceux qui se demanderaient le rapport entre l'image et l'article : Il s'agit d'une pin Up du calendrier Stap On (une marque d'outil pour voiture) de 1987. Le calendrier a été décliné en Mug, qu'on peut trouver ici bas. Pour ceux que ça intéresse, c'est la page Mars / Avril. A mon avis, à vue de nez, la demoiselle de la photo doit avoir maintenant 45 ans passé.