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Huffington Post
2 juin 2008

Desperate Poufiasse

Hop, je suis de retour. Du coup, comme j'ai fait une GROSSE analyse de Desperate Housewive sur le forum de Perdusa aujourd'hui (dû à une vision rageuse de la saison 4) je vais la balancer sur mon blog. Bon, c'est à moitié de la provoc', mais bon, parfois, il y a des trucs qui énervent.

Desperate Housewives, doit être la série la plus misogyne que je connaisse. Et j’arrive limite à dire ça en déconnant seulement à moitié. Mais sans le vouloir, Desperate donne une image, au fond, atroce de la femme, lorsqu’on fait le bilan de l’évolution des personnages dans la série.

A- La famille Hodge, (ex Van de Camp) :

Au départ, madame était une mère à cheval sur les principes, de droite et un peu froide. Son nouveau mari est un type au passé peu clair.

2 saisons plus tard, son mari à changé : il a sû faire face aux erreurs du passé, les a affrontés (y compris lorsqu’elle est sous la forme d’une mère castratrice) et il est capable de faire acte de rédemption pour les fautes qu’il a commis. Et en dehors de ça, Orson est un personnage drôle et sympathique.

Par contre, Bree à beau avoir vécu 15.000 aventures, elle reste toujours à cheval sur les principes et un peu froide, y compris lorsque cette attitude à réussi à briser psychologiquement son ex-mari, et ses deux enfants. Jamais, elle ne se remet en question. Pire que ça, malgré tout ce qu’elle a vécu, cela lui arrive de mentir, tromper ou comploter pour des broutilles (décorations de fêtes, être cheffe du comité des fêtes de la paroisse, avoir un homosexuel pour décorateur de la maison...)

Dans sa famille, ses deux enfants grandissent : le fils est un petit saligaud narcissique mais il se prend rapidement en main, devient indépendant et réussi même à accepter son insupportable mère (mais grâce à l’appui de la nouvelle figure paternelle.) La fille est une petite pétasse narcissique... mais... restera une petite chérie pourrie gâtée qui aime se faire entretenir. (Et tout juste bonne à se faire mettre en cloque.)

B- La famille Mayers :

D’un côté on a Susan, mère célibataire gaffeuse. De l’autre on a Mike, un plombier mystérieux, pas clair au niveau de son passé.

En 4 ans, le plombier va évoluer, son passé va être clarifié, il va faire lui aussi acte de rédemption, se découvrir une paternité, être protecteur de la femme qu’il aime, et apprendre à devenir sympathique. (Enfin bon, dans les limites des capacités d’acteurs de James Danton.)

En 4 ans, Susan va changer de mec, se gauffrer, découvrir son vrai père, se gauffrer, être sur le point de se marier avec un anglais, se gauffrer, se marier, être enceinte et réussir à être ridicule sans forcément se gauffrer (parce qu’avec un bébé dans le ventre, ça fait moins rire les pudibonds !) Mais finalement, ça reste une gaffeuse, elle ne sait toujours pas faire la cuisine correctement, se prendre en main seule sans l’aide de sa fille, de son copain ou de sa meilleure amie devenue SDF.

Et elle est toujours aussi sanguine : lorsque Mike lui apprend qu’Orson l’a renversé, elle traverse la rue en hurlant avec son gros ventre (le chiasme est assumé) et en faisant un scandale de tout les diables. Pour le même acte les femmes font des scènes de ménage, là où les mecs s’expliquent dans le sang-froid qui convient, sans s’envoyer une clé à molette ou un pot de peinture qui traine par là. Les hommes pardonnent. Les femmes non.

C- La famille Sollis :

L’un des exemple le plus flagrant. A la base monsieur était un gros con, sûr de lui, magouilleur et délaissant sa femme. Madame était superficielle, trompait monsieur mais au font elle était touchante parce que son petit coeur battait. 4 ans plus tard. Monsieur est totalement amoureux de sa femme, il a pris conscience de ses erreurs, il est juste envers la société et aveugle. Madame est complètement superficielle, arrogante, et complote pour des broutilles (se faire sauter des pv, conserver ses robes Gucchi.) Elle va même jusqu’à comploter pour faire dégager le chien guide de monsieur (sous prétexte qu’il est égoïste !) Et lui, il pardonne. Toujours !

D- Eddie :

Houlààà... Au final, Eddie ne sert qu’à deux choses dans cette série : 1 - Tenter de piquer le petit copain (ou l’ex mari) de Susan Mayers. 2 - Tenter de piquer l’ex mari (ou le petit copain) de Gabrielle Sollis. 3 - Tenter de piquer le mari de

Eddie à beau avoir un gosse, elle aura été touchante durant deux ou trois épisodes. (Entre la phase 1 et 2) Et c’est étrangement là que le personnage était le plus intéressant et où l’actrice s’est le plus donnée. En dehors de ça, elle ne pardonne pas, elle est arrogante, prétentieuse et elle complote pour des broutilles.

E- Le reste :

Dans les familles « mystérieuses » qui s’installent à tout bout de champ dans le voisinage, on constate très souvent une proportion de femmes comploteuses et prêtes à resserrer le petit groupe familial autour de leur propre personne. (La femme noire de la saison 2, la brune de la saison 4 !) Mis à part Marie Alice, mais celle-ci est morte... et devenue une sorte d’esprit moral qui incruste la série comme du rhum dans un Baba.

Les hommes, même lorsqu’ils sont de passages, on parfois une franchise ou du charme qui nous les rendent sympathique : l’anglais qui charmait Susan dans la saison 3 était franchement une crème et aura réussi à la comprendre jusqu’au bout. (Et pourtant dieu sait que c’est dur !) Adam, le mari de la « femme mystérieuse de la saison 4 », était franchement un bon bougre qui fait tout pour se pardonner une liaison précédante (avec une femme cinglée, c’est dire : elle est sanguine, comploteuse et laisse trainer ses émotions partout) et il garde des liens affectifs et paternel avec une fille qui n’est pourtant pas la sienne. Sans parler de la scène délire où il aide à l’accouchement d’un bébé, déguisé en Frankenstein. Quant aux deux homosexuels du voisinage, ils sont sympathiques parce que drôles.

....

Ok... vous allez me dire « Et les Scavo, alors ? » Et c’est effectivement, là où se trouve le point noir de ma démonstration : Lynette Scavo est im-pec-cable. Déjà, contrairement aux autres, le personnage à évolué, et pas seulement dans son boulot : elle à réussi à trouver un compromis entre son travail et sa vie de famille, en réussissant à associer les deux. D’ailleurs, c’est plus l’évolution d’un couple que l’évolution d’un personnage : Tom et Lynette très différent dans le début de la série (dans le pilote, Tom à tout du connard qui délaisse sa famille pour faire la teuf) se cherchent, s’affrontent, s’écoutent, pour finalement faire face aux problèmes ensemble en fin d’épisodes.

Bon, leurs gosses restent des pestes, même si j’étais de mauvaise foi, je dirais que le pire, ça reste quand même la fille adoptive, à qui il arrive de comploter contre sa belle-mère.

En dehors de Lynette, on a quelques personnages sympathiques comme Julie, qui malgré un passage « minette » dans la saison 3 reste un personnage étant bien plus une aide qu’un boulet. Pareil pour sa copine Dylan qui même au coeur d’une intrigue pas terrible, tire son épingle du jeu. Ha moins que ça soit l’actrice, qui, après 2 ans à être la figurante la plus récurrente du monde, s’est dit qu’il vallait mieux qu’elle apprenne à jouer ailleurs.

Dans Desperate Housewive :

Les hommes apprennent à écouter leurs femmes. Les femmes écoutent rarement leurs mecs (et vont aller voir de l’autre côté de la cloture, même quand on leur à dit de NE PAS LE FAIRE !)

Les hommes changent, se remettent en question. Les femmes pas. (Ou peu.)

Les hommes sont calmes, réfléchis. Les femmes sont dans l’impulsif, elles laissent parler leurs émotions d’abord et on verra ensuite.

Des hommes sympathiques et qui pardonnent, (mais surtout qui évoluent !) Face à des femmes qui dans leur grande majorité sont des boulets qui ne se remettent JAMAIS en question, et qui malgré la sympathie qu’on essaye de leur donner, se foutent souvent toutes seules dans les emmerdes ! (Quand elles creusent pas le trou encore plus à force de comploter !)

Et le pire de tout, c’est que c’est fait de manière totalement involontaire et en croyant justement « prendre la défense des femmes. »

Un peu comme ces femmes qui, à la lecture de bouquins comme « Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Venus »au nom de la « différence fondamentale qui les séparent des hommes » se mettent à défendre des points de vues qui font reculer le droit des femmes de 20, voire 40 ans en arrière ; Desperate Housewives en cherchant à donner à des femmes un rôle premier, les enfonce bien souvent dans des rôles de pétasses possessives, comploteuses et gourdasses qui n’arrivent pas à s’en sortir sans hommes. Hélas !


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