Mad-Dog in Fantasy Word : Episode 08 - Dragon Slayer

Texte publié à l'origine sur le Blog de Press Start Button : Veilliez m'excusez si certaines images ne s'affichent points.

L'image entière représente des dragons en train de s'accoupler avec une voiture.Et ça n'a pas grand chose à voir avec mon article.

Lorsqu'on parle de vieux jeux vidéos, il arrive qu'on se prenne les pieds dans les dates.

Autant maintenant, c'est assez bien marqué : lorsqu'un jeu sort à une année, vous aurez la date sur Jeux vidéo.com ou IGN, la date est précise. Mais en remontant le temps, on a des problèmes, notamment lorsque les jeux mettent parfois bien 4 ans avant d'atteindre l'occident.

Plus on remonte le temps, moins c'est précis. Dans ma dernière chronique je ne savais pas trop si je devais mettre Might and Magic en 1986 (date de sa création) ou en 1987 (date de sa commercialisation.) Sans parler qu'entre un jeu sortit au japon fin 1987, peut porter l'étiquette 1988 dans son générique (ou plutot l'inverse), avoir été porté aux USA en 1990, puis arriver en 1992 chez nous. Et je ne parle pas des différents portages sur Console, puisque certains jeux sont sortit sur PC-Engine avant d'être porté sur NES avec des graphismes bien plus beaux.

Comme j'essaye me cale sur la date de sortie sur la console de base, du jeu de base, dans son pays de base, il m'arrive de découvrir qu'un jeu étiquetté « 1990 » sur ma base de données, est en réalité un jeu de 1987, et c'est le cas pour trois jeux du développeur Falcom (qui ont fait le très sympathique Ys) sortits en 1986 et 1987 au japon sur Micro-ordinateur, et n'ont été portés en occident que 5 voire dix ans plus tard.

J'en ai donc testé 3 et hélas, et malgré leurs qualitées indéniables, je me suis arrêté rapidement. Je vous explique pourquoi.

1. Petits points sur les premiers Dragon Slayers.

A l'instar de ce que décidera Square pour Final Fantasy, les épisodes de Dragon Slayer (le tueur de Dragon) racontent toujours une histoire différente à chaque fois, le seul point commun reste l'arme ultime qui est nommée « Dragon Slayer ».  De même le gameplay peut-être assez différent, la plupart de ces jeux étant juste basés sur une envie de mélangeentre un RPG et un jeu d'action pur.

Le premier Dragon Slayer (à ne pas confondre avec le film sortit en 1981) est un jeu sortit en 1984 pour le micro-ordinateur NEC PC 88. Le PC 88 était, il faut dire, une petite merveille capable de rendre de nombreuses couleurs et un format acceptable. Ne rigolez pas, mais aux USA, les PC avaient le choix entre 4 voire 16 couleurs.

Le jeu sera porté sur MSX en 1986 (par une petite compagnie nommée... Square) et aura un portage Gameboy en 1990 (par Epoch) et un portage sur Saturn en (j'ai pas l'année) avec Xanadu et Ys.

N'ayant ni la version MSX, ni la version NEC, je vais donc me fier à ce qui est dit sur le très bon site Hard Core Gaming qui nous explique que Dragon Slayer était un jeu en vue de dessus, à la Rogue. Vous êtes dans un donjon et vous devez tuer un dragon. Hélas, vous n'avez rien sur vous, vous devrez donc trouver une épée, ainsi que de nombreuses pierres vous ajoutant assez de force pour pouvoir taper, ainsi que de la vie.

De plus, pour utiliser une pierre il faudra la ramener dans votre maison, qui se trouve au point de départ. Vous pourrez collecter de l'argent pour acheter des objets qui vous booste, mais attention, vous ne pourrez porter qu'un seul objet à la fois. Cet upgrading par objet, rappelle les prémisses d'un jeu commençant par « Z » et qui fera son apparition 2 ans plus tard (et dans lequel on pourra porter tout ce qu'on veut par contre.)

Autant dire que c'est le genre de jeu très dur, à la Gauntlet où vous devrez passer votre temps à éviter les ennemis et à chercher des objets avant ne serait-ce que d'en tuer un, et où chaque  action est presque un effort surhumain. Et evidemment, avec de la sauvegarde limitée, à cause des limitations techniques des machines de l'époque.Le jeu permettait d'avoir une carte dans le jeu, ce qui pour l'époque, était « limite » une première.Il faut dire que Dragon Slayer posera les fondations du « Japanese-RPG » un genre encore en vie et très en forme actuellement.

La version Saturn fait bien plus envie.

Là encore, on voit dans la jaquette les prémisses d'un futur cliché des artworks de RPG : le héros tout musclé face au gros dragon. Il faut dire que le film « Conan Le Barbare » est sortit deux ans auparavant, et que ce genre de truc, ça marque.

Le second Dragon Slayer, s'intitulera Dragon Slayer II : Xanadu, et sortira en 1985 toujours sur NEC PC 88, puis sur MSX et de nombreux micro-ordinateurs dont la liste ne vous dira rien. Cette fois-ci, au lieu de faire un jeu de dessus comme son prédecesseur, il s'agit d'un jeu vu de côté, et ce doit-être l'un des premiers (si ce n'est le premier) à proposer la vision latérale pour un jeu d'Action RPG. Le jeu se vendra à 400 000 exemplaires, et ce, sans jamais avoir été vendu ailleurs qu'au japon.

Bien que n'étant pas la suite de Dragon Slayer, il débute par le même principe, vous n'avez rien et vous devrez trouver votre equipements et de quoi avoir de la force petit à petit. Cette fois-ci s'ajoute un système de magies, des nouvelles classe de personnage et des énigmes dues à la verticalité.  Tout comme son premier, le jeu à très mal vieilli et posséde une répétitivité abusive,

A noter que quelques années plus tard, les habitués de la NEC pourront acheter « Xanadu Scénario 2 » une sorte d'extension proposant de nouveaux niveaux.

Lorsqu'il s'agira de sortir le jeu sur NES en 1988, les developpeurs d'Hudson Soft chargés de dévellopper le portage se diront qu'après tout, on a qu'a adapter l'histoire, le gameplay et le graphisme à la Nintendo. Du coup, ce sera finalement un jeu totalement différent qui sortira sur NES sous le nom de Famicom-Xanadu et traduit Faxanadu. Mais ça, j'en parlerai dans une autre chronique.

Sortiront aussi deux jeux nommés « Legend Of Xanadu » sur PC Engine au milieu des années 90, ainsi qu'un jeux nommé « Xanadu Next » en 2005 sur N-Gage.

Les deux jaquettes du jeu, entre celle pour NEC et celle pour MSX présage étrangement ce qui arrivera à de nombreux jeux, à savoir le choix entre une illustration proche de celles des jeux de roles plateaux à la Wizard of the Coast ou une illustration manga.

La jaquette pour PC88 représente deux chevaliers assez moches et on distingue mal ce qui se passe.

La couverture du portage représente un guerrier ébourrifé et une archère dévetue.

Il faut dire qu'en 1987, au moment de son adaptation, l'histoire de Xanadu a été adapté en manga, mais cela, vous en saurez plus sur la page wikipédia consacrée à ce jeu vidéo.

2. Dragon Slayer Jr : Romancia

La musique d'intro déchire.

Romancia est le premier à avoir été sortit sur NES. On y joue le rôle du prince Fan (ou Eric) qui doit délivrer la princesse Selina en moins d'une demi-heure. Ce jeu est sorti en 1986. Je n'en parlerai pas longtemps.

D'une part, parce qu'autant on m'a reproché de m'éloigner de mon sujet et de ne parler plus du Action que du RPG, et là, c'est vraiment un jeu d'action. On a un certains nombres de coeurs, un certains nombres de poignards à lancer, dans la forêt, et on doit se battre contre des nuées d'ennemis. Pas vraiment de progression, de points d'expériences, et niveau exploration, zero. Bref, on est « juste » dans un jeu d'action.

Ensuite, parce qu'on a une demi-heure pour délivrer la princesse Celina, et au fond, c'est plus un jeu de challenge (ne pas mourir, tout réussir en une demi-heure) qu'un véritable jeu d'aventure. Il reste néanmoins des graphismes qui ne sont pas désagréables... et une bonne musique.

Un vieux qui me donne une épée en disant que je suis courageux de partir seul. Ca me rappelle quelque chose, non ?

Où je me suis arrêté : 1er niveau, quelques minutes après avoir démarré, je me suis retrouvé face à une barrière impossible à détruire.

3. Dragon Slayer IV: Drasle Family/ Legacy of the Wizard

Après la traduction de Faxanadu, (voir plus haut) ce fut le tour de Dragon Slayer n° IV de sortir aux USA, mais comme la saga Dragon Slayer ne disait rien à personne, ce jeu fut renommé à sa sortie en 1989, « Legacy of the Wizard. » (L'héritage du magicien.)

L'histoire racontée est courte mais plutot originale. Un peu comme dans les Dragon Quest, votre aïeul à battu un vilain dragon dans le temps et c'est à vous, d'aller devoir retrouver les armures de votre ancêtre afin d'éradiquer le dragon. Sauf qu'ici, il n'y a pas qu'un seul héritier, mais vous avez le choix dans les différents  membres de la famille pour aller chercher différentes couronnes, trouver l'épée   Dragon Slayer et tuer le dragon.

Les différents personnages sont caractérisés comme cela :

• le père, pas très rapide mais très bourrin.

• la mère, possède quelques bonnes attaques magiques et une force moyenne

• le fils, moyen partout.

• La fille, avec une force minable, mais qui fait des bonds énormes
  

Youpiiiiie.

• L'animal de compagnie de la famille, qui est un petit dragon à la Bubble-Bobble (il ressemble un peu à Lolo aussi) il est assez fort, et de plus... les autres ennemis ne l'attaquent pas, vu qu'il ressemble à un monstre. Bref, le personnage idéal pour faire de la reconnaissance de terrain.

De loin mon personnage préféré !

L'univers à explorer ressemble à moitié à un labyrinthe, avec parfois des tableaux semblant être dans d'immenses univers cotonneux ou des échelles interminables.

Ho, des décors en coton. 

Au niveau du jeu, on est vraiment à mi-chemin entre la plateforme, le jeu d'exploration, le jeu d'action, et ça me fait penser vaguement à l'assez mauvais « Castle Excellent ». Et d'ailleurs, laché dans un monde sans vraiment d'évolutions, où les chemins sont peu clairs et les objets à utiliser sont très vagues, le jeu passe en une heure de « ouaaaaiiiis, qu'est ce que c'est sympa » à « pffttt, mais ça me saoule, où est-ce que je vais ? »

L'ennemi juste en bas ressemble à un Kirby avec un chapeau.

En effet, dans la première heure, on explore les donjons, on teste les différents personnages, on bute du monstre, le tout sous l'excellente musique de  Yuzo Koshiro (Ys, ActRaiser, Sonic 1, Street Of Rage... rien que ça)

( http://www.youtube.com/watch?v=yVxpNjetynA&feature=related )

Et puis, petit à petit, à force d'explorer le jeu, on se rend compte qu'on est en train de tourner en rond, et que quelque  soit la voie suivit , on se retrouve bloqué par un mur inexplosable ou par un bloc . Un sentiment partagé par bien des joueurs de l'époque, qui explique leur frustration de n'avoir jamais vraiment réussi à le finir. Comme le dit un critique « il y a plus de faux murs que de portes. » Sans parler des objets qu'un seul personnage de la famille ne peut utiliser et cela,  a un seul moment dans un seul endroit, et sans aucune indication. Bonne chance !!

Bref, un jeu dur, mais bon, plus un jeu d'exploration qu'un véritable action-RPG.

Là où je me suis arrêté : Lors d'une saloperie d'enigme pousse-caisse incompréhensible.

Artwork : Que ça soit le boitier japonais, ou le boitier américain, les deux sont bons.

On remarquera encore une fois, un coté très manga sur le boitier japonais.

Complètement effacé pour le boitier américain, assez sympa, dans le style « exploration à plusieurs personnages. »

Ceci dit, celui-ci vous inclut involontairement en erreur, puisque donnant l'impression que vous pourrez jouer plusieurs personnages en même temps.

4. Sorcerian

Exactement à la même époque (20 Décembre 1987), et sans doute dévelopé en parrallèle, le 5eme volet de Dragon Slayer sortait, avec toujours une B.O. De  Yuzo Koshiro. Cette fois-ci, le jeu est bien plus basé sur le côté RPG que sur le coté action.

Le jeu connaitra différentes adaptations, dont une sous Megadrive en 1990, qui a ce jour n'a été que partiellement traduite. C'est dommage car ce jeu est une bonne synthèse entre les principes du RPG et le jeu d'action/plateforme.

Ainsi, au lieu de personnages prédéfinis des précédants opus, on constitut nos propres personnages, entre un humain, un nain, un elfe et un magicien, chacun pouvant avoir son propre métier dans une liste immense (qui comprends même les métiers de clown ou de coiffeur si ça vous amuse.)

Une fois votre équipe créé, il vous sera demandé de passer dans un tableau représentant la ville, histoire de faire quelques boutiques, s'entrainer, s'équiper, bref, le B.A. Ba, avant de choisir une mission. Le jeu en effet, nous laisse le choix dans ce que l'on veut accomplir, ainsi que l'odre dans lequel on veut accomplir.

La ville est juste symbolisée par une image.

Une fois avec une équipe d'au maximum 4 personnages, vous vous baladez alors dans un décors en 2D, avec vue latérale. Ici, c'est avec votre manette que vous controlerez les 4 personnages en même temps : Un bouton change l'ordre des personnages, un autre bouton les fait tous taper et le dernier balance tout les sorts en même temps.

Le jeu a l'air sympa. Le seul problème.... c'est que ce que je vous ai montré est une version hacké, le jeu n'ayant jamais été traduit. Et que de ce hack, seul les menus sont traduit, le reste est totalement en japonais. Et lorsqu'on est bloqué, sur la plupart des missions, ça devient vite un problème.

Si l'on veut y jouer en anglais, c'est vers le pc qu'il faut se tourner. En effet, le jeu est sortit dans une version anglaise sur PC. A l'époque, Sierra avait un partenariat avec Falcom pour traduire et développer quelques uns de ses jeux. A priori, le jeu aurait connu aussi un mauvais relooking, son coté "manga" étant tombé à la trappe. Si ça vous dit, essayez, le jeu est en abandon-ware. Moi, j'ai des problèmes pour l'instalation de Dos Box, du coup, ça plante.

Le jeu a connu son petit succès puisque son sortit plusieurs extensions, Sorcerian Utility Vol. 1, Sorcerian Additional Scenario Vol. 1, Sorcerian Additional Scenario Vol. 2 - Sengoku Sorcerian, Sorcerian Additional Scenario Vol. 3 - Pyramid Sorcerian, etc...

Ho, un bateau volant :-) Comme dans FF.

Il va même connaître plusieurs remakes, un sur PC Engine en 1992, puis un nouveau Sorcerian sous Windows 95 nommé « Sorcerian Forever » une refonte du premier volume en 1999 nommée « Sorcerian Original », un remake sur Dreamcast en 2000, et connaitra même un MMORPG nommé Sorcerian Online. Mais là, on va un peu loin. Vous pouvez voir différentes comparaisons sur le site Hardcoregaming.

Là où je me suis arrêté : Lorsque j'ai pas réussi à ressusciter mes persos parce que les instructions étaient en japonais.

Artworks :

Je n'ai trouvé que la boite du jeu PC est pas mal. Il y a toujours un coté "exploration" avec le fait qu'on ai qu'un petit groupe de personnage, face à un vaste abysse. Et puis, au moins, le jeu tiens ses promesses en montrant quatres personnages cote à cote.

Il y aura aussi trois autres Dragon Slayer qui sortiront entre 1989 et 1991, mais ça attendra une prochaine chronique.

Dans le prochain épisode : Un rapide survol d'autres RPG sortit cette année là, histoire d'en finir définitivement avec 1987