Affaire DSK : Et si le PS n'était pas pire que l'UMP ?

Je pensais tenir un article marrant sur "Dominique Strauss Khan est devenu un Mème" après avoir vu passer, par-ci par là, quelques images marrantes sur l'affaire, avec des jeux de mots en anglais.

Mais, en cherchant sur les plus grosses bases de données, comme Know Your Meme ou Memegenerator, on s'aperçoit qu'il y en a peu, et que 99% d'entre elles viennent de France. (Notamment, le Tumblr "Fuck Yeah, DSK") Le seul Khan connu par les internautes américains, c'est celui de Star Trek.

Jetant un coup d'oeil sur certains les médias sérieux américains, on s'aperçoit que si elle est traité, elle n'occupe absolument plus la Une, ainsi, sur Slate.com seul les faits très factuels ont été relatés hier soir. On est loin des articles sur DSK appellé le " Perv' " qui semblaient, selon les journalistes français, lundi soir, fleurir partout dans la presse américaine, alors qu'en réalité, il s'agissait des gros titres des tabloïds.

Bref, la surmédiatisation de cette affaire, appuyé par quelques Unes absolument pas représentative du tout, on permis de nous faire complètement oublier qu'il s'agit avant tout d'une affaire Franco-française. Pire : une affaire d'élites franco-françaises.

D'ailleurs, cette affaire montre à quel point le système français médiatico-politique français est rempli d'injustices flagrantes :

1) En théorie, on vit sur ce rêve défendus par les philosophe des lumières, par les écrivains du XIXeme siècle, consistant à dire qu'aussi puissant que vous soyez, vous n'êtes pas en dehors des lois. En France, on a très vite compris que si une femme incriminait un responsable politique, c'est elle qui aurait des problèmes.

2) En théorie, il ne faut JAMAIS vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuée. En France, lorsqu'on entend la plupart des commentateurs politiques, ainsi que des politiques eux-même on a l'impression que l'on vient d'incriminer le futur président de la république. Le milieu médiatique et politique se croit meilleurs que 65 millions de français et crache sur des primaires que DSK aurait très bien pu perdre. D'ailleurs, un point de rappel : il n'a jamais été officiellement candidat !
D'ailleurs, je me souviens du discours totalement délirant que m'ont tenus des commentateurs aux allures de prophètes persuadés que DSK serait président de la république "ça ne fait pas un pli" vu qu'il est "le candidat naturel". On se souvient de Moscovici disant que le PS ne pouvait se payer "le luxe" d'avoir une primaire ou de Bruno Roger Petit expliquant grosso modo qu'être de gauche et ne pas suivre le candidat DSK c'est faire gagner Sarkozy.
On avait l'impression d'être revenu au temps du débat sur le TCE où l'on nous expliquait que si en théorie, on avait le choix entre voter OUI ou voter NON, il ne FALLAIT PAS voter Non.

3) En théorie, lorsqu'un politicien est inculpé, tant qu'il n'est pas blanchit, c'est la fin de sa carrière. Ici, on a l'impression depuis hier soir, que finalement, que ça soit vrai ou que ce soit faux, on est soulagé. Comme l'a analysé Stephen Clarke dans le Courrier International, un politicien inculpé peut très bien revenir en politique quelques années après, comme l'ont montrés les affaires Juppé, Tapie ou Chirac. Etrangement, cette tendance est inversement proportionnel à la réinsertion des prisonniers, une fois sortit de prison.

4) En théorie, le viol est un crime à prendre sérieusement. En France, on a l'impression que DSK a grillé un feu rouge, vu qu'il n'y a pas "mort d'homme" et l'on a l'impression que le droit de cuissage est toujours à la mode. Bref, ça fait rire et finalement, le PS, se voulant comme un parti "proche du peuple" oublie TOTALEMENT le

5) En théorie, en politique, il faut rester calme et éviter d'avancer sous la panique n'importe quoi. En France, dès le lendemain de son inculpation, les soutiens de DSK avançaient la théorie du complot sans avoir ni pistes, ni preuves. Le plus drole, c'est que les vrais paranoïaques théoriciens du complot qui ont fait un looping sur eux-même : convaincus depuis longtemps que DSK en tant qu'agent du FMI faisait parti d'un complot des "maitres du monde", cette inculpation fut interprété comme le fait qu'il avait tenté de se rebeller et avait été trahit par des hommes plus influent que lui.

Pédants, déconnectés du peuple, rétrogrades, s'accordant des passe-droits et affabulateurs. En une semaine, le PS a prouvé qu'ils pouvaient faire aussi bien que l'UMP en 10 ans. Bravo !